Merci, Hervé. (oui après avoir lu tes livres jusqu’à en corner les pages, j’me dis qu’on peut bien se tutoyer -ou voir dans cet acte le fantastique mécanisme d’appropriation d’une œuvre par un lecteur)
Non, parce qu’il faut bien le dire, Hervé, tu es un génie ! Avec toi même pas peur d’affronter 35 enfants en bas âge assoiffés de sang de bibliothécaire, hurlant, tapant du pied, geignant à moitié nus « pipiiiiiii madame« . Non, avec toi je n’ai peur de rien, pas même de me lever « un livre » à la main et d’en commencer la lecture.
« Clique sur le bouton jaune et tourne la page »
Et c’est parti, la magie opère, je tend le livre, un petit doigt touche le rond jaune et là : magie ! Tout le monde est embarqué dans un délirium lecturum de ouf-sa-mère. On souffle, on applaudi, on apprend à différencier sa gauche de sa droite, on compte à l’unisson. Et là, Hervé, avec ton livre je retrouve 35 enfants, des vrais, avec qui tout est possible, avec qui il est surtout possible de croire que ce livre est magique. Parce que s’il n’y a pas les petits doigts pour cliquer, tourner les pages et souffler alors ton livre il marche pas. Mais heureusement, avec ton livre, tu m’as rappelé qu’un enfant c’est plein d’imagination, et « un livre », c’est simplement l’allumette qui permet d’embraser notre imagination.
(N.b : je pense que l’arrivée de l’hiver a pour effet de me faire écrire des articles larmoyants avec des métaphores foireuses)
Alors, Hervé, merci, parce qu’avec toi tout est possible, comme faire comprendre aux enfants que gribouiller c’est bon pour la santé, et que oui, dans la vie on est pas obligé de tout le temps « colorier sans dépasser ».