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Le petit coeur brisé

30 Nov

Melaine est une jeune fille dont la vie n’est pas remplie de bonheur… elle a déjà perdu ses parents et son grand-père. Il ne lui restait que sa grand-mère, jusqu’au jour où cette dernière meurt. Elle est recueillie par des cousines éloignées avec qui le deuil devient moins difficile, et la solitude moins pesante. Mais très vite Melaine se retrouve en prise avec la dur réalité du monde des adultes : disputes, successions, héritages…et secrets de famille…

Qui est la petite fille sur la photographie jaunie trouvée dans le grenier ? Pourquoi porte-t-elle le même médaillon que Mélaine, ce petit cœur brisé dont elle a hérité ?

A travers l’évocation du deuil et des disputes en famille, Moka tient le lecteur en haleine dans un décor de vieille maison : entre histoire de fantômes et lourds secrets de famille. Moka, par le mélange des genres (du policier au fantastique, en passant par des notes d’humour), réussit à mener une intrigue palpitante jusqu’à la dernière page.

A lire dès 12 ans.

Références bibliographiques : Le petit coeur brisé, Moka, collection Medium, éditions de l’école des loisirs, 2001.

Le cri du phasme

11 Nov

L’histoire : Elliot est un adolescent mal dans sa peau, silencieux, effacé, presque camouflé dans le monde dans lequel il vit, à l’image de son élevage de phasmes, ce drôle d’insecte capable de se confondre avec son environnement, de « faire le mort ». Justement, Elliot aimerait s’effacer. Tout commence un samedi après-midi, après avoir abandonné son équipe de foot en plein match, Elliot se retranche dans son grenier pour jouer de la guitare, toujours le bocal de phasmes à ses côtés. Ici au moins, il se sent seul. Car entre son père, bricoleur du dimanche un peu rêveur qui « engueule » souvent son fils au lieu d’apprendre à l’écouter et son grand frère Emilio, jeune fêtard invétéré, bien plus préoccupé par ses voitures que par son petit frère, Elliot n’a plus qu’une seule envie, se retrancher dans la solitude. Mais c’est sans compter sur ses amis, Sacha et Leila, qui tentent de sortir Elliot du silence. D’une ballade sur les toits de la ville, à une fête improvisée entre champs et forêts, le destin d’Elliot va basculer. Faut-il risquer la mort pour se sentir exister ? En jouant avec le feu, Elliot va tenter de trouver un sens à sa vie, retrouver une identité perdue.

Alex Cousseau aborde ici des sujets tabous et pourtant centraux de l’adolescence : suicide, sexualité, conflits familiaux. Ce qu’on aime c’est son style, nous plongeant dans un univers empreint d’un certain mysticisme, voire d’un certain onirisme.  On aime donc l’écriture, où s’insèrent de fines descriptions des lieux, des sensations, qui rendent la lecture agréable. Tout au long du récit se déploie une métaphore filée entre l’adolescent et les phasmes. A l’image de ces derniers, Elliot aimerait s’effacer de la société. Enfin, l’emploi d’un narrateur externe permet une prise de distance avec la gravité du sujet, ce qui évite au lecteur de tomber dans l’empathie.

A lire dès 13 ans.

Références bibliographiques : Le cri du phasme, Alex Cousseau, collection DoAdo, éditions du Rouergue, 2005.