Comment (bien) rater ses vacances

Bon, je sais, vous allez dire « mais Big Glasses, tu débarques ! »… Oui ce livre date de 2010 (donc un train de retard, comme le fil de mes articles) N’empêche ! A l’approche de l’été 2012 (je vous épargne le compte à rebours que j’ai lancé depuis que j’ai posé mes congés d’été), « comment (bien) rater ses vacances » d’Anne Percin pourrait bien faire un été de plus.

On suit donc les tribulations de Maxime, qui, bien décidé à ne pas se coltiner la rando GR20 prévue avec ses parents, décide de retourner aux sources, soit : chez mamie. Mamie, justement puisqu’on en parle, a l’air de dépoter. Comme toutes les grands mères, elle fait bien à manger, elle a toujours un truc marrant à raconter, et elle reste touchante dans son rôle de mamie-qui-s’endort-vers-15h-devant-Derrick. En plus, Mamie, elle est 2.0 ! Eh oui, elle a un ordinateur, une connexion à Internet, et donc de quoi faire passer d’agréables vacances à Maxime, geek dans l’âme qui aspire à des joutes oratoires sur Spacebook avec une certaine Pika, fraichement rencontrée (et qui ne le laisse pas indifférent).

Mais comme l’objet du roman est de survivre à des vacances ratées, quelques pots de cerises en conserve plus loin, Maxime va déchanter quand il retrouvera sa Mamie inerte sur le sol de la cuisine. Ainsi commence le « guide de survie en milieu hostile« , comprenez ici comment vivre quand on est ado, et pas très vaillant.

Ce qui plaît c’est le ton et le style narratif d’Anne Percin, bourré d’humour, d’ironie et de sarcasmes. En même temps, le sujet est pas franchement marrant, et on se rend vite compte que Maxime, même en se cachant derrière une prose acerbe, souffre de la sempiternelle question « au fond qui suis-je ».

En bref, un roman  ado qui se dévore parfaitement comme un bouquin de plage, tout en abordant des thématiques centrales de l’univers ado, et rehaussé avec finesse d’une écriture piquante, insolente, bigrement drôle, le tout saupoudré de références musicales et cinématographiques qui dépoussièrent enfin l’image de l’ado attardé en mode Justin Bieber (on notera entre autres Boris Vian, les Pixies, MGMT ou encore T-Rex et ça rien que pour la musique !)

Comment bien rater ses vacances. Anne Percin. Rouergue (DoAdo), 2010.

Le youporn du bibliothécaire

Oui, je sais, flirter avec le porno dans un titre accrocheur, tout ça pour augmenter mon référencement google, c’est vraiment petit. Mais que voulez-vous ? On ne connait pas la gloire d’un simple claquement de doigts ! Et puis, c’est pas moi qui le dit…finalement tout est dans le titre du site!

Alors, sans plus attendre, et pour toi cher lecteur amoureux de la lecture, bibliophile, bibliothécaire, ou tout ça à la fois, une petite trouvaille de derrière les fagots !

BOOKSHELF PORN, donc,  recense les plus jolies étagères de livres/bibliothèques … de quoi en faire rêver plus d’un ! Et c’est ici !

Le spleen du bibliothécaire

A toi, derrière ton écran, qui comme moi, devrait s’atteler à la lourde tâche qu’est celle de rédiger un mémoire, à toi là bas du fin fond de tes archives municipales, en train de numériser à la volée dix mille diapositives à moitié moisies dont tout le monde se moque, à toi oui, tout derrière, qui prépare l’affreux concours « d’assistant qualifié de conservation et du patrimoine » (ce titre me fera toujours doucement rire)…Enfin à toi, derrière ton écran, qui chaque jour, inlassablement fait ta veille documentaire (bibliobsession mode #ON).

Oui vous tous, si comme moi vous n’en pouvez plus… Alors faites une pause ! Lâchez vos normes de catalogage, « le métier de bibliothécaire » (sainte bible des éditions du cercle de la librairie), les recommandations de l’IFLA et de l’UNESCO et prenez le temps de découvrir cette petite sélection qui fait du bien par là où ça passe !

Bibliopathe, c’est LE remonte moral drôle et incisif ! A travers ses illustrations, bibliopathe retrace le quotidien du bibliothécaire. Usagers, collègues, supérieurs, tout le monde en prend pour son grade…et dieu que c’est bon (et les anecdotes s’avèrent souvent troublantes de vérité). Enfin, bonus non négligeable…son concours de la tasse moche (auquel je regrette de n’avoir pas participé !)

   Desperate Librarian Housewife

 Un blog en place depuis 2008 qui dépote dans les chaumières. Coups de gueule ou coups de folie, bien écrit, et qui permet d’agrémenter sa veille sans se faire trop mal à la tête !

 Sometimes, you’re the salt in my coffee… AH que dire sur ce blog, si ce n’est que c’est une véritable perle. Après trois heures en banque de prêt, un accueil de classe musclé (« non mathias, pas les ciseaux dans la jugulaire de céline s’il te plait, pose ça ») et le thermos à café vide on a souvent des envies de meurtres, des vilaines pensées malsaines (« ouuh les vilaines ») et Freud l’a assez dit « c’est pas bon de refouler ». Tout ce que vous pensez tout bas, Marion (l’auteur du blog), elle l’illustre tout haut ! Un régal de cynisme et d’ironie !

Enfin un petit bonus (que vous pourrez fièrement monter aux collègues -de préférence ayant un sens de l’humour ou un esprit pervers-), ce site propose de déshabiller une bibliothécaire (préalablement vêtue d’un tailleurs, logique hein) et de vous en donner à cœur joie façon « nouveau look pour une nouvelle vie »…portes jartelles, tenue de wonder-woman (j’en dis pas plus j’veux pas vous spoiler la primeur de la découverte)