La chemise d’une femme heureuse : un VRAI conte de fées qui dépote !

Je vais essayer de vous la faire courte, mais ça va pas être gagné tant ce livre-cd est un petit bijou !

GeorgiePorgie XIII, roi de sa fonction, se retrouve fort embêté ! Sa femme, Annabellastella, si elle éprouve une certaine tendresse pour son époux, n’a en revanche pas la fougue folie furieuse d’un amour brulant. C’est donc pour sauver sa reine (et faire des calins coquins qui lui donneront des bambins !) que le roi se lance à la recherche d’un remède. Du tricot au macramé, toutes les activités du royaume y passent, histoire de redonner à sa bien aimée l’envie d’aimer. Pas de bol, c’est avec le pâtissier qu’elle va enfin se retrouver… et grossir la bougresse !

Grossir, encore et encore, jusqu’à sombrer dans un terrible sommeil. GeorgiePorgie est doublement embêté, sa femme n’a pas retrouver l’envie, et maintenant elle est é-norme. Heureusement le sage Chaim Yankel fait son apparition avec l’ultime solution : trouver la chemise d’une femme heureuse !

Le roi se lance dans cette recherche qu’il croit aisé (ah les hommes, naïfs qu’ils sont) et découvre stupéfait qu’aucune femme de son royaume n’est vraiment heureuse. Sauf une ! Et là, cher lecteur, je vais éviter de te spoiler en espérant t’avoir donner envie d’aller gouter au délice de ce livre !

Ecrit par Susie Morgenstern, avec des illustrations de Batia Kolton, et sur une mise en musique de Louis Du Noyer de Segonzac, je n’ai vraiment rien à redire à ce conte aux mille facettes, à la fois drôle, émouvant, et terriblement beau, qui propose une écriture très contemporaine avec des reines cellulitées, des divorces, des revendications salariales, de l’amour qui s’exprime aussi avec le corps (non les enfants ne naissent toujours pas dans les choux) …

un vrai conte ancré dans la réalité quoi ! Mais qui n’en reste pas moins un conte de fées !

Bon, et puis parce que j’aime me la péter, j’ai vu Susie Morgenstern lire cette histoire en public et c’était trop de la bombe bébé ! Maintenant je peux mourir en paix, j’aurai vu celle qui a bercé mon enfance, m’a accompagné avec ses livres, et que je recroise un peu tous les jours dans mon travail. (ouhhh c’est cucucul)

Petit Chaperon rouge 3.0

Quid du petit chaperon rouge en mode « frontispice » de Perrault ? Et bien il évolue… Sans plus attendre, et pour toi public, un petit apperçu d’une animation alliant littérature jeunesse et multimédia.

ça commence comme un temps d’histoires, au menu du jour :

le petit chaperon chinois, belle réecriture tout en dentelle de Marie Sellier et Catherine Louis aux éditions Picquier ou comment mettre les enfants dans le bain… « Mais madame, c’est pas ça l’histoire du petit chaperon rouge…! »

Oui je sais merci… Ni une, ni deux on embraye sur le taditionnel petit chaperon rouge version Perrault qui fini mal (« bain de sang et vas-y que j’t’avale toute la famille ») – illustré par Eric Battut s’il vous plait.

« Mais madame, c’est pas ça l’histoire du petit chaperon rouge »

Ah, voilà des têtes blondes confrontés à la version Grimm où le valeureux chasseur vient à la rescousse de la mi-fa PCR… Va pour cette version, illustrée par Susanne Janssen aux éditions du Seuil.

Ceci étant dit, direction les ordis par petits groupes pendant que d’autres s’imprègnent des nombreuses réécritures de ce conte (de Rascal à Pacovska, en passant par Ilya Green)

Bon franchement, le net manque cruellement de ressources pour travailler un album/une histoire, je vous avais fait, dans un précédent article, une ode à Tullet… Mais des sites qui gèrent la fougère, ça court pas la toile !

Sur les trente milliards de page google j’ai quand même déniché ça :

Sur le site de continette on trouve une version interactive du PCR, avec des petits intermèdes où une activité est proposée pour faire avancer l’histoire. Tout n’est pas parfait, certains jeux merdent un peu, mais l’initiative est à souligner au stabilo fluo. Pour ma part j’ai utilisé le « mini jeu » du panier où il faut faire glisser les bons objets (« non y’a pas de poulet dans mon histoire ») 

Après, ça se corse… peu d’activités existent pour exploiter le conte, en revanche, on trouve pas mal de mise en animation, comme l’exemple ci-dessous, assez futuriste…

Slagsmålsklubben – Sponsored by destiny from Tomas Nilsson on Vimeo.

Du coup, tout ça pour dire que finalement, paint c’est un peu le St graal quand on a pas trop de moyens… En m’inspirant d’activités pédagogiques j’ai proposé au digital natives 9.2 ça :

Et ça :

« Oh pauvre PCR, mais où ta magnifique capeline rouge ? »

Bon ça mange pas de pain, mais ça permet de s’essayer aux fonctionnalités dessin de paint !

Bon, parce que je suis pas pingre pour deux sous (mouahah), un jeu video où l’on incarne PCR et où il faut buter du vilain loup ! Son nom : Red Shooting Hood … hilarant non ?