Archive | album RSS feed for this section

Un peu de Safran dans mon catalogage

5 Sep

Les vacances ne sont déjà plus qu’un lointain souvenir… (1st congés payés S.V.P) ! Heureusement qu’il reste de longues heures de catalogage (dewey, my master) pour s’évader vers d’autres horizons ! Et avec « mes comptines indiennes » il y a de quoi ! Un livre CD cartonné aux resplendissantes illustrations de Muriel Kerba qui saura vous transportez à dos d’éléphants à travers l’inde. C’est coloré, on a le texte en biblingue et même des petits commentaires sur l’origine de chaque comptine. On voyage sur des sons de sitar et la voix envoutante de Anwar Hussain.

 

 

Bref, on a envie de s’acheter un sari et de repartir en vacances… ou on en fait profiter les petites oreilles !

Mes comptines indiennes, Anwar Hussain et Muriel Kerba. Milan, 2012. 16.50 €

La chemise d’une femme heureuse : un VRAI conte de fées qui dépote !

30 Mar

Je vais essayer de vous la faire courte, mais ça va pas être gagné tant ce livre-cd est un petit bijou !

GeorgiePorgie XIII, roi de sa fonction, se retrouve fort embêté ! Sa femme, Annabellastella, si elle éprouve une certaine tendresse pour son époux, n’a en revanche pas la fougue folie furieuse d’un amour brulant. C’est donc pour sauver sa reine (et faire des calins coquins qui lui donneront des bambins !) que le roi se lance à la recherche d’un remède. Du tricot au macramé, toutes les activités du royaume y passent, histoire de redonner à sa bien aimée l’envie d’aimer. Pas de bol, c’est avec le pâtissier qu’elle va enfin se retrouver… et grossir la bougresse !

Grossir, encore et encore, jusqu’à sombrer dans un terrible sommeil. GeorgiePorgie est doublement embêté, sa femme n’a pas retrouver l’envie, et maintenant elle est é-norme. Heureusement le sage Chaim Yankel fait son apparition avec l’ultime solution : trouver la chemise d’une femme heureuse !

Le roi se lance dans cette recherche qu’il croit aisé (ah les hommes, naïfs qu’ils sont) et découvre stupéfait qu’aucune femme de son royaume n’est vraiment heureuse. Sauf une ! Et là, cher lecteur, je vais éviter de te spoiler en espérant t’avoir donner envie d’aller gouter au délice de ce livre !

Ecrit par Susie Morgenstern, avec des illustrations de Batia Kolton, et sur une mise en musique de Louis Du Noyer de Segonzac, je n’ai vraiment rien à redire à ce conte aux mille facettes, à la fois drôle, émouvant, et terriblement beau, qui propose une écriture très contemporaine avec des reines cellulitées, des divorces, des revendications salariales, de l’amour qui s’exprime aussi avec le corps (non les enfants ne naissent toujours pas dans les choux) …

un vrai conte ancré dans la réalité quoi ! Mais qui n’en reste pas moins un conte de fées !

Bon, et puis parce que j’aime me la péter, j’ai vu Susie Morgenstern lire cette histoire en public et c’était trop de la bombe bébé ! Maintenant je peux mourir en paix, j’aurai vu celle qui a bercé mon enfance, m’a accompagné avec ses livres, et que je recroise un peu tous les jours dans mon travail. (ouhhh c’est cucucul)

Que deviennent les ballons lachés dans le ciel ?

12 Déc

Il est de ces matins où, des croutes au coin des yeux, on fait d’heureuses (et fortuites) rencontres…

Aujourd’hui en farfouillant je suis tombée par hasard sur cet  album qui fait du bien par où ça passe (encore, ouais!) réalisé par Delphine Chedru aux éditions  la Joie de Lire

Au style très graphique, ce délicieux livre est à mettre dans toutes les menottes des p’tits bouts qui se posent des questions existentielles (un peu dans la lignée du redondant « pourquoiiiiii ça » et « pourquoiiiiiiii ci » oui mais « pourquoiiiii c’est comme ça« ).

Ainsi, à la cruelle -mais non moins essentielle- question, « que devient mon doudou lorsque je le laisse à l’école ?

On nous répondra…

 

Tout y passe, la maitresse, les cailloux, le seau de plage ou encore les nuages… Et toujours en réponse, de l’humour, de la poésie et même un peu de rêve

Que deviennent les ballons lachés dans le ciel ? – Delphine CHEDRU. La joie de Lire, 2010. 13euros.

Les livres de Ghislaine Herbéra

15 Mai

C’est juste mon coup de cœur de cette année, et je ne suis pas la seule, preuve en est le prix du premier album au salon de Montreuil décerné à Monsieur Cent têtes ! Monsieur Cent Têtes… Parlons-en tiens !

Ce sublime album publié aux éditions MéMo, raconte l’histoire de c’te p’tit bonhomme qui cherche une tête, « une tête bien faite, pour réussir mon tête à tête, une belle tête d’amant ». Alors il va chercher, essayer, tâtonner, passer par toutes les émotions : la colère, le rire, la honte, l’ennui, la rêverie. Et c’est comme ça qu’une centaine de masques défilent sous les yeux émerveillés du lecteur, masques du monde entier, hommage à la beauté et la richesse des arts premiers.

Ce gros livre carré sent bon le papier et l’encre (est-il nécessaire de saluer la qualité de la ligne éditoriale des éditions MéMo ?) les couleurs sont chatoyantes, le texte court, mais le questionnement autour de la recherche d’identité est fort.

Bref, un album à mettre entre toutes les mains, à lire et relire, à regarder, à feuilleter ! Mais aussi…un album à travailler en classe ! Eh oui, cette année j’ai pu assister à un projet oh combien intéressant avec une CLIN (classe d’initiation pour non francophone). Avec ce projet j’ai pu voir à quel point ce livre fonctionne : et pour cause, aborder les émotions avec des enfants en apprentissage du français n’est pas une mince affaire !

Et là, la magie a opéré ! Sur plusieurs séances les enfants ont d’abord travaillé sur des associations émotions/masques, puis chacun a choisi un masque, une ethnie, une émotion et a réalisé son propre masque. Une séance photo des enfants avec leur création a clos cette série d’ateliers !

Et puis, quoi de mieux que de présenter son travail à Ghislaine Herbéra en personne ?! Et bien justement, le Printemps du livre de Grenoble l’a permis. Lors de cette 9e édition printanière, la classe a pu rencontrer l’auteur, lui poser des questions (qu’il a fallut préparer, s’entrainer à dire  à voix haute, encore et encore), et la voir travailler dans une séance de dédicaces. Et là, aussi, c’est la surprise. Ghislaine Herbéra sort une boite à bento en guise de trousse, des papiers colorés, des tas de crayons…quelques pliages, du découpage, et un peu de maquillage (c’est comme ça qu’elle appelle la dernière étape qui consiste à rehausser les couleurs du dessin)  et ça donne ça …

C’est Giorgio !

12 Déc

C’est giorgio ! 

Un gros coup de coeur s’est déclaré avec cet album publié aux éditions du Rouergue.

Ce qu’on aime bien sur c’est l’histoire de cette petite fille qui grandit entre liberté mais aussi solitude. Car quand on grandit  » c’est bien » disent les grandes personnes, on peut faire des choses toute seule. Mais justement voilà ! A quoi bon aller de promenades en rêveries toute seule ?  C’était sans compter sur la rencontre avec Giorgio, l’ours en peluche perdu là parmi fleurs et champs. Marqué par les vestiges du temps, c’est auprès de Giorgio, ce « petit quelqu’un » que la petite fille va y trouver un ami…

A deux, grandir devient plus simple.

Cet album fait écho en chacun de nous et nous rappel à quel point il est dur de grandir (mais grandit-on vraiment ? N’y-a-t-il pas en chacun de nous un enfant qui sommeille ?)

Enfin, on remarquera les magnifiques illustrations de Loren Capelli, jeune artiste grenobloise, tout en crayonné qui nous plongent dans un univers onirique..

A raconter à partir de 5 ans

Références bibliographiques : C’est Giorgio, de C. Lovera Vitalli et Loren Capelli, éditions du Rouergue, 2008.

Pas du tout un carton !

10 Oct

Un album indispensable « à tous les parents dont les enfants aiment s’amuser avec les emballages en carton » (texte en quatrième de couverture).


Cet album tout en simplicité, raconte l’histoire d’un petit lapin qui joue avec un carton. La narration fonctionne avec une phrase redondante  » à quoi joues-tu avec ce carton ? », et la réponse oppose la réaction des parents, cherchant sans cesse une explication réaliste, avec celle du petit lapin, pour qui ce n’est pas tant le carton qui est un jeu mais plutôt la pléiade de possibilités que pourrait être ce carton. Les illustrations fonctionnent sur le même schéma : une première page présente le carton dans sa simplicité et lorsque le lecteur tourne la page il découvre ce qu’est devenu le carton rêvé par les enfants. On apprécie également le choix du papier, qui rappel la couleur et la matière du carton.

Cet album montre, par des illustrations très graphiques (comparables à des pictogrammes), le pouvoir qu’on les enfants à transformer les objets du quotidien tantôt en voiture, tantôt en robot ou encore en bateau.

A raconter à partir de 3 ans.

Références bibliographiques : Pas-du-tout-un carton, d’ Antoinette Portis, édition Kaléidoscope, 2008.